Suite à un briefing sur la sécurité et la préparation de l’équipement, il est temps d’aller sur l’eau et de pratiquer ton premier pilotage.
Le kitesurf consiste en grande partie à savoir comment contrôler la voile, c’est donc le moment le plus important.
Savoir piloter un kite nécessite des mouvements qui sont souvent non naturels et contre intuitifs. En effet, les élèves risquent d’être pris au dépourvu les premières fois et d’être secoués par la traction générée par le cerf-volant car ils sont trop tendus.
La première étape consiste donc à contrôler le kite en explorant le bord de la fenêtre dans la zone du zénith, afin qu’il ne génère pas trop de traction, mais juste assez pour voler.
L’objectif est de se familiariser avec le mouvement doux de « gauche et droite ».
Cet exercice peut sembler ennuyeux, mais cela est normal car le but est de ressentir le moins de traction possible, afin de se concentrer sur la sécurité. Cependant, il faut y consacrer le temps nécessaire.
Augmenter l’amplitude des mouvements, essayer de toujours avoir le kite en contrôle, sans une pression trop forte, est le résultat recherché à ce stade.
Plus le moniteur estime que les mouvements sont appropriés, plus il sera en mesure de s’éloigner de l’élève et de le laisser seul.
Pour que cela se produise, deux réflexes sont fondamentaux :
Acquérir le réflexe de lâcher la barre lorsque tu perds le contrôle
Chaque fois que tu commets une erreur, le kite peut prendre des positions inadéquates qui pourraient générer une traction plus violente et non désirée.
Pour y remédier, le pilote doit être capable de neutraliser la voile en relâchant la barre. Il ne faut en aucun cas s’y accrocher ou la bouger au hasard.
Une fois ce réflexe atteint le pilote sera en sécurité.

Trouver le point de tension pour contrôler la kite
Le sweet point, point de tension, point de contrôle, bref, quel que soit le nom qu’on lui donne, est le deuxième aspect le plus important sur lequel il faut se concentrer lors du premier pilotage, mais aussi le plus difficile à maîtriser.
Un kite vole et répond aux commandes si les 4 (ou 5) lignes sont tendues. Une fois sous tension, le cerf-volant répond instantanément à la commande.
Pour trouver ce point, nous agissons sur le mouvement de la barre sur la ligne de depower, par une action de “tirer » (vers soi) ou de « relâcher » (pousser vers le haut).
Plus nous tirons la barre, plus les lignes se tendent et le kite répondra rapidement, plus nous relâchons la barre, moins le kite répondra à nos commandes.
Trouver le bon équilibre est la clé pour s’assurer que le kite réagisse bien, sans pivoter trop radicalement sur lui-même, ce qui rendrait l’aile incontrôlable (comme dans une voiture si on utilise le frein à main au lieu du frein normal).
Plus le vent est fort, plus il est facile de ressentir la pression dans la barre, plus le vent est faible, plus la manipulation est difficile et technique.
En principe, si tu peux faire voler un cerf-volant dans un vent léger (<10 nœuds), tu vas acquérir un contrôle plus abouti et tu pourras te considérer comme un pilote plus complet.

Conclusion
Le fait de parvenir à trouver le juste dosage pour diriger correctement le kite et relâcher la barre si nécessaire constitue la première étape fondamentale pour être autonome et pouvoir piloter le kite sans que le moniteur soit obligé de rester à tes côtés à tout moment.
Prends le temps de maîtriser cet aspect, toute ta progression en dépend.
As-tu déjà assimilé cet aspect ou l’as-tu enseigné à quelqu’un d’autre ?
Quelles sont tes impressions ? As-tu rencontré d’autres difficultés autres que celles énumérées ?
Dis-moi dans les commentaires.
Bonne chance pour ton premier essai et fais attention à toi.
MERCI D’AVOIR LU